La Loire J10 -20 mai – Balbigny – Barrage de Villerest: 29km en 5h23.

Une bonne navigation, sous la pluie et avec l’effet barrage qui nous ralenti.

Nous avions prévu de faire étape au camping de Villerest mais les prix sont prohibitifs ! 21€ pour 1 personne et sans électricité. Privilège du véhicule et de la remorque, nous filons au camping de Charlieu (celui de Pouilly-sous-Charlieu est fermé)… nous reviendrons mettre à l’eau demain au pied du barrage.

Camping agréable avec coin à l’abri pour les campeurs, où nous pouvons cuisiner et manger. Merci ! Nous apprécions d’autant plus que nous renonçons au bivouac prévu à cause de la pluie et des orages.

La Loire J9 -19 mai – Andrézieux-Bouthéon /Balbigny : Repos.

Nous décidons de prendre cette journée pour transférer les kayaks et nous reposer… Nous reviendrons faire cette partie plus tard… à l’occasion du marathon organisé par le club de St Just?

Une pause famille pour Patrick, mais nous sommes tous invités à venir partager les pizza le soir. Cette première journée de repos est fort apprécié par l’équipe, malgré la pluie! La encore, pas d’espace en dur pour les campeurs!

La Loire J6 -16 mai – de Vorey à Aurec-sur-Loire : le choix de la sécurité.

Le niveau et le débit ne cessent d’augmenter à cause des pluies incessantes. Nos kayakistes reconnaissent qu’ils n’ont pas les compétences pour naviguer de façon sécurisée. Les kayaks sont dégonflés et chargés dans le véhicule d’assistance. Certains repartent à pied, d’autres à vélos, pour rejoindre Aurec. Malheureusement à Retournac, le camion fume, je m’arrête pour attendre Denis et Christian qui évalue la situation : le turbo est en train de nous lâché! Je laisse les marcheurs prendre place dans le véhicule (ils ont fait le taf pour aujourd’hui et ont pour consigne d’évacuer le chargement du camion si il prenait feu) et rejoins Aurec en train. Le voyage est sympathique pour moi dans les gorges de la Loire. A mon arrivée, ils ont loué un mobile-home histoire de passer la nuit au sec et des faire sécher les tentes et vêtements.

Bon alors!? Piéton ou pas !?

La Loire J4 – 14 mai -de Coubon à Lavoute sur Loire étape entre terre et eau.

Le pont de la Chartreuse : point d’entrée des pèlerins au Puy en Velay. Je l’avais franchi en partant pour Compostelle il y a une dizaine d’années.

L’embarquement se fera un peut plus bas.

Voilà une étape qui commence par la terre jusqu’à hauteur du Puyen Velay où les kayak sont gonflés et mis à l’eau. Bonne première prise de contact avec l’élément liquide, un peu agité. Passage très difficile en dessous du château de La Voulte Polignac. La remise à l’eau après la centrale électrique est dangereuse, si vous êtes tenté par la descente, allez reconnaître assez bas car tout semble ok mais c’est le chaos en dessous.

Nos pagayeurs arrivent sains et saufs avec juste un bain forcé et quelques échymoses.

Super accueil au camping des Ombrelles où le campeur sous tente est vraiment le bienvenue ( espace pensé pour). Le patron est très sympa. Nous optons pour notre part, vu les conditions climatiques, pour une tente Sahara 6 places avec coin cuisine. Pas chère du tout. Je vous le conseil. Même pour les gens en solo ou duo, des petites tentes protégées sont prévues. Et l’accès à la Loire est direct.

La Loire J1 – du 11 au 13 mai – à 3 Du Mont Gerbier à  Coubon

A pied ou en vélos mes comparses font leur bonhomme de chemin, et moi je ronge mon mon frein, contrainte par une entorse à  les suivre en voiture… mais plus pour longtemps.

Dernière vue sur le Mont Gerbier de Jonc pour nos marcheurs
à  la croisée des chemins, le lac d’Issarès et un chouette camping…
Christian retrouve Iago à Goudet, un âne avec qui il avait fait le Stevenson il y a 3 ans.
Surprise du matin au dessus du camping.
Et en bas coule la Loire

Direction le Mont Saint Michel : Saison 2 – Episode 3 : samedi 2 septembre 2023,  Briare – Gien

Je repar par le pont canal et contemple la Loire tout mon saoul. Je me souviens de la sensation de voir un bateau passer au dessus de soi quand tu es en kayak. C’etait en 2007, pour la descente de la Loire en intégrale. https://www.tractodak.com/Raid_Loire_sommaire.htm

Ce pont-canal en est un fleuron du patrimoine fluvial français construit notamment par l’entreprise Eiffel entre 1890 et 1896.

La Loire immuable et toujours changeante (j’adore les oxymores)

Peu après, la porte anti crue de St Firmin

Commence alors un cheminement vallonnée ou je souffle un peu… mais j’ai résisté à l’appel de la piste cyclable, droite et plate, qui m’aurait fait gagner 1,5 km. Du coup les arbres s’inclinent sur mon passage.

J’arrive à Brisson-sur-Loire (charmant village) où je suis accueillie les bras ouvert.

J’en profite pour sacrifier un café, mon rituel du matin. Mais nul client pour papotter du temps. Je reprends le chemin.

Loin de la Loire mais avec le panache de la centrale de Dampierre en point de mire. Comment refroidira-t-on les centrales quand il n’y aura plus assez d’eau dans les fleuves?

Le reste du parcourt est sans grand intérêt, plat, en plein cagnard ( pourtant la météo avant de partir prédisait des jours de pluies à venir). Seule l’arrivée sur Gien est sympa. Je rejoins mon logement en banlieue en passant devant le musée de la faïencerie mais je n’ai pas le courage de le visiter (je rêve d’une bonne douche et d’une sieste)… je fait juste une halte en grande surface pour m’aprovisionner. (Mon dieu, qu’est-ce qu’il m’arrive!)

Arrivée à Gien, la ville semble jolie mais je n’ai pas la force d’une visite.

Direction le Mont Saint Michel : Saison 2 – Résumé des épisodes précédents

Partie le 21 mai de Sarras pour rejoindre à pied le Mont Saint Michel, j’ai finalement arrêter mon périple à Cosne-sur-Loire après plus de 600km, vagabondant entre Ardèche, Rhône, Beaujolais, Loire, Morvan et re-Loire.

C’était après les confinements : dès que nous avons pu changer de région, j’ai enfiler les chaussures, rechausser le sac à dos et filer éprouver la liberté retrouvée avec tout ce qu’il fallait pour l’autonomie. Voilà, je reprends l’aventure là où elle s’était arrêtée, après presque deux an de pause.

J’étais parti avec cette question : ne vais-je pas changer de métier puisque j’ai été empêchée de faire le mien (comédienne, metteuse-en-scène…)? La réponse m’était donnée de façon magistrale et généreuse le jour de mon arrivée au Garage Théâtre de Cosne-sur-Loire sous forme d’une répétition d’un spectacle qui me touchait en plein cœur : j’avais ma réponse !

Je suis rentrée chez moi pour refaire du théâtre et les portes se sont ouvertes !

Aujourd’hui je reprends le chemin à destination du Mont Saint Michel pour converser à nouveau avec l’inattendu, laisser les rencontres me porter.

Je n’arriverai pas cette année, pas envie de m’y retrouvée avec la foule venue fêter le millénaire du lieu. Mais je cheminerai un peu vers mon rendez-vous…

Direction le Mont Saint Michel : S 1 – E31. Dimanche 20 juin 2021: Pouilly  sur Loire – Cosne sur Loire

Il a tonné, oragé, tempêté et plu toute la soirée d’hier, et voilà que ça remet ça ce matin ! C’est le chemin qui me fait une grosse colère, puis de guerre lasse pleure de savoir que nous nous séparons ce soir. Mais « pluie du matin n’arrête pas le pèlerin » ! Voire même il le fait marcher plus rapidement… Il fait plus frais, et je suis moins tentée de m’arrêter sous la pluie. Je sors un peu du GR3 pour faire un peu plus de route. J’évite ainsi les chemins boueux et glissants et les branches tombées ces derniers jours sur le chemin. Je me dis aussi que si les orages devaient frapper fort dans la journée, je me résoudrais à faire du stop pour des raisons de sécurité météo… Mais je n’en ai pas eu besoin, je suis arrivée trempée et crottée à Cosne-sur-Loire mais à pied, et avec quelques timides rayons de soleil.

Ayant épuisé mes réserves (la veille, bravant la pluie, j’ai tenté une razzia au village mais tout était fermé !) je me réfugie dans la première pizzeria venue (en salle, maintenant qu’on a le droit) et je fais grimper mon taux de calorie à coup de Quatre saison, rouge et tiramisu. J’ai bien fait de choisir l’intérieur puisque la pluie reprend dès que j’attaque le repas. Je me sens dans un drôle d’état… un mélange de tristesse et de joie. Contente de retrouver bientôt la maison, mon compagnon, les amis, de reposer un peu ce corps qui m’a bien accompagné… Triste de rompre avec cette vie nomade, en immersion dans la nature. Une vie dépouillée, au plus près des besoins essentiels, et pleine de belles rencontres. Mais je ne suis pas tout à fait au bout de l’étape, et même si je suis un peu engourdie par la chaleur et la nourriture, même si je me verrai bien faire une petite sieste, je prends mon courage à deux pieds pour affronter les derniers kilomètres sous la pluie et terminer cette première partie de mon voyage en direction du Mont Saint Michel !

Et là, magnifique arrivée, les amis qui ont créer le Garage théâtre, il y a un an, sont en pleine répétition d’une lecture-spectacle « Les semelles de vent ». J’avais pour consigne de me glisser discrètement dans la salle en arrivant, pour que nous puissions nous saluer à la première pause. Et voilà que je suis saisie en arrivant par le texte ci-dessous lu par une des comédienne… j’ai failli en pleurer tellement c’était fort. J’ai savourer les 3h30 de répétitions auxquelles j’ai pu assister. Magnifiques textes, magnifiques comédiens, montage et proposition de mise en espace forts, simples… si je ne savais plus bien avant de partir où j’en étais de ce métier (entre le COVID qui a mis la culture en berne et les difficultés diverses à exercer ces métiers ) le chemin, comme une évidence, m’a ramené vers la scène d’une façon magistrale… je n’aurai jamais imaginé ce qui se préparait, en partant. merci la vie ! Je n’ai plus qu’à rentrer sereine! Je finirai ce périple plus tard, cette année ou la prochaine… Un seul petit regret, ne pas pouvoir assister à la représentation le 25 juin.

Direction le Mont Saint Michel : S 1 – E 10. Dimanche 30 mai : Charlieu Iguerande

Une nuit au camping, plus confortable au niveau du matelas que dans mes souvenirs bivouac kayak (pourtant c’est le même!). La tente est bien humide, mais pas à l’intérieur. Elle c’est la première fois que je la test… bref, j’ai plutôt bien dormi, malgré les oiseaux qui ont fait la java toute la nuit (à cause de l’éclairage du camping?). Le SorJe peine un peu à repartir tôt : d’abord je me sens bien ici, ensuite je ne retrouve pas encore mes réflexes dun lever de bivouac, enfin, je laisse un peu sècher la tente avant de la plier.

Je retrouve avec plaisirs le centre de Charlieu, que j’ai déjà visitée moult fois

Je renoue avec les voies verte, la Véloire cette fois. C’est goudronnée, sans les voitures d’hier, et plat, mais plutôt sympa… je me fais souvent interpellée pour savoir si je fais « le camino » (St Jacques de Compostelle), c’est vrai que je suis sur un des tracés.  Je fais par de mon expérience à un monsieur qui part début août du Puy et pensait prendre une tente… pas besoin avec l’organisation des hébergements sur cette voie.

Et soudain la Loire… nous y sommes passés en 2007 en kayak à la descente, l’année suivante en vélo à la remontée… contente de la revoir.

Arrivée à Iguerande, bel emplacement pour le picnic… je n’irai pas plus loin aujourd’hui, les amis qui m’accueillent ce soir m’attrappent au passage avant que je ne m’éloigne trop.