Petite étape d’une quinzaine de kilomètres. Pas des plus chouette. Je pars avec l’odeur des tilleuls de l’avenue qui longe la gare. Je ne vous est d’ailleurs pas parlé de l’odeur des fois de ces derniers jours, ni de celle du chèvrefeuille… rien de bien particulier, je longe la Loire par le GR3, mais ne la vois pas toujours… et puis je décide de faire une pause café à Mesves sur Loire. Et je laisse passer un premier bistrot, je sais pas pourquoi… Je me dis que je suis audacieuse… rien ne me prouve qu’il y en aura un deuxième dans ce bled… et ben si! Le bar de la Mairie. Béchir, le patron s’étonne de mon gros sac, je raconte mon épopée… du coup il m’offre le premier café, puis un deuxième… et nous papotons relations humaines, mode de vie… la encore, un personnage à rencontrer… ancien chercheur en biologie qui pour sa retraite voulait une activité qui lui permette de rencontrer du monde…. c’est réussi !
Non mais toutes les tables de camping en plein cagnard…
Bon, avec toute cette caféine, j’arrive super tôt au camping. Mais comme c’est un camping municipal, l’employé ne passera qu’à 17h. Là encore, il n’y a pratiquement personne. Quelques petites photos de mes blessures de guerre, une douche et deux tiques enlevées plus tard, me voici à attendre en votre compagnie. Cette nuit, c’est tipi… de gros orages sont annoncés, je serais plus au sec ( pas de gîte d’étape dans le coin). D’ailleurs, à peine installée dans le tipi, le tonnerre se fait entendre et la responsable du camping passe m’informer que nous sommes en alerte orange orage et qu’en cas de problème j’ai le droit de me réfugier dans les sanitaires et que je peux appeler le camping pour une évacuation… sympa. J’inaugure le tipi et le tipi m’inaugure… c’est le jour des premières fois pour nous deux!
J’espère que la nuit a été douce sous le tipi malgré l’orage et que tu n’as pas eu besoin d’une évacuation !
Il devait donc te rester une quinzaine de km pour aujourd’hui pour arriver à Cosne sur Loire. Avec quelle météo ? A l’heure où j’écris (toute fin de matinée), dans le couloir rhodanien, à Salaise, le vent forcit, le ciel se couvre, et on attend l’orage !!!
Alors bons derniers km !!! Bravo bravo !