Direction le Mont Saint Michel : saison 1 – 2eme épisode. Samedi 22 mai : Serrières-Condrieu

Endormie hier soir par l’eau tambourinant une berceuse sur le toit de la véranda (j’étais contente d’être dans une maison en dur cette nuit), je me suis réveillée en saluant le soleil qui allait m’accompagner toute la journée.

Ma soeur m’accompagne sur la première partie de la randonnée du jour.

Charmant début qui nous entraine sur le haut de Serrieres pour admirer de belle maisons moyenageuses, puis une vue plongeante sur le Rhône. On poursuit dans les sous bois avec un sentier qui joue à saute-mouton avec les ruisseaux bien remplis par l’eau tombée la nuit.

Nous partageons le picnic arrivées à St Pierre de Bœuf et chacune repart de son côté. La suite de mon parcourt est à nouveau plat, monotone et contraste avec le charmant sentier du matin. Une randonnée au long cours n’est pas toujours une partie de plaisir!

Heureusement, un petit moment de poésie avec cette vue sur Château Grillet. Les amateurs de vin apprécieront.

La traversée de Condrieu par les quais est très sympathique. Je rejoins ma soeur, venue gentiment me récupérer en voiture pour me ramener chez elle. J’ai ainsi pu marcher léger aujourd’hui et je profite à nouveau d’une nuit confortable.

Direction le Mont Saint Michel : saison 1 – premier épisode. Vendredi 21 mai Sarras – Serrière

Ça y est, c’est parti pour une nouvelle aventure !

Cette fin de matinée, mon compagnon m’a déposée à Sarras (j’avais fait précédemment l’étape Tournon – Sarras dans mes rares entraînements).

En route pour les 18km de où j’emprunte à rebours le chemin de Compostelle qui conduit de Lyon à Arles. Il évite la Via Rhôna trop goudronnée au profit de chemins agricoles. C’est plat…. parfois de belles ouvertures vers le Rhône qui file lui vers le sud avec beaucoup de vigueur.

Le balisage du chemin de Compostelle

Je paie le manque d’entraînement et les 14 kg (eau et nourriture comprises) du sac se font sentir. Bien que mathématiquement il s’allège au cours des pauses, mon ressenti est bien différent. Je me suis toujours défier des mathématiques qui finalement ont peu à voir avec la réalité, je m’en rends bien compte.

Mais pourquoi un sac si lourd… parceque sur mon parcourt, je vais souvent devoir être en autonomie… le pèlerinage du Mont St Michel ne bénéficie pas de la belle organisation des chemins de Compostelle. Ce qui implique : une tente, un matelas, duvet, réchaud, un peu d’huile et de vinaigre. Mais pour ce soir, luxe, une maison et un vrai lit : c’est chez ma soeur que je suis hébergée !

En chemin, à Champagne, la pile restante du bac à traille qui permettait autrefois de traverser le Rhône. L’église vaut aussi une visite, que j’avais déjà faite…

L’arrivée à Serrière, je l’arrose avec un demi en terrasse, mon premier depuis si longtemps (foutu COVID)… le bonheur !