Malheureusement je ne serai pas avec mes camarades pour marcher : une entorse grave lors d’une séance d’entraînement m’oblige à ronger mon frein pour ne rejoindre l’équipe que sur la partie kayak. Du coup je rapatrie la voiture de Denis à chaque étape jusqu’à St Just- St Rambert….tout le monde y trouve son compte : les sacs sont plus légers et je peux quand même être un peu avec eux!
Y’a plus qu’à partir…
45,5 en 5h36
Les conditions de navigation continuent à être agréable : du soleil et de l’eau. Arrivée tôt à Orléans nous attendons un journaliste local sur les quai, à côté de « l’inexplosible » qui nous raconte l’histoire de la marine de Loire. Nous lézardons encore au soleil en savourant un sandwich. Un copain des aventures africaines de Christian nous rejoint. Puis départ tranquile pour St Ay où nous pensons nous arrêter au camping.
Mais plus de camping! Un bivouac? Demain étant notre jour de repos, nous optons pour une étape plus longue et pas de tente à monter/démonter…nous voilà reparti pour plus de 10km… pour certains ça tire un peu, surtout avec le vent contraire qui se lève, mais nous y allons tranquile…
Beaugency est une belle ville, animée où nous flânons le matin après les petites corvée de lessive et autres organisation.
L’après-midi nous savourons un repos au soleil bien mérité, accueillons famille et amis de Christian venus nous soutenir et admirons le coucher de soleil au cœur du dîner à la paillote du camping (pizza / burger).
Juste quelques coups de pagaie parcimonieux… ça file.
Retrouvaille à midi avec les copines. Coup de fil à un copain du coin chateur de Loire, ils ne pourront pas nous rejoindre mais nous enjoignent d’être prudent : ils n’ont jamais vu la Loire si haute et deux kayakistes sont morts il y a quelques jours, sur l’allier, au barrage avant le bec et sa jonction avec la Loire. Qu’on se rassure : nous sommes la prudence même !
Belle visite pour notre jour de congé à l’ObservaLoire. Passionnant. Nous apprenons que nous sommes à 350 km de la source… plus que 670 pour nous !
Toujours beaucoup de courant, ça file. Orages annoncés, nous optons pour une navigation courte et filons au camping de Digoin où nous rejoindrons mes belles sœurs et la femme de Marc. Il nous annonce qu’il repartira avec elle dans 3j. Le niveau de l’eau restant impressionnant et sa blessure à la jambe ayant du mal à guérir, il rentre prendre soin de lui, avec beaucoup de tristesse.
Le choix, une nouvelle fois, d’une tente « en dur » s’avère judicieux… il va pleuvoir encore et encore…
Nous revenons au camping confortable de Charlieu, nous évitons ainsi un montage démontage du matériel. Inutile de dire qu’il pleut…
Une bonne navigation, sous la pluie et avec l’effet barrage qui nous ralenti.
Nous avions prévu de faire étape au camping de Villerest mais les prix sont prohibitifs ! 21€ pour 1 personne et sans électricité. Privilège du véhicule et de la remorque, nous filons au camping de Charlieu (celui de Pouilly-sous-Charlieu est fermé)… nous reviendrons mettre à l’eau demain au pied du barrage.
Camping agréable avec coin à l’abri pour les campeurs, où nous pouvons cuisiner et manger. Merci ! Nous apprécions d’autant plus que nous renonçons au bivouac prévu à cause de la pluie et des orages.
Nous décidons de prendre cette journée pour transférer les kayaks et nous reposer… Nous reviendrons faire cette partie plus tard… à l’occasion du marathon organisé par le club de St Just?
Une pause famille pour Patrick, mais nous sommes tous invités à venir partager les pizza le soir. Cette première journée de repos est fort apprécié par l’équipe, malgré la pluie! La encore, pas d’espace en dur pour les campeurs!
Denis nous quitte ce matin sous la pluie mais son camion refuse de démarrer ! Un coup de startup résout le problème pour l’instant. Nous nous mettons à l’eau mais pour peu de temps, une série de passages galères au vue du niveau de l’eau… deux jeunes pêcheurs nous incitent à la plus grande prudence: La Loire est dangereuse actuellement. Portage interminable sous la pluie, d’autant plus que nous n’avons que 2 chariots pour 3 kayak. La démotivation nous gagne… quand nous rencontrons un petit ange : Fadime. Elle nous propose d’héberger les kayaks dans la maison de famille et nous invite à passer la nuit à l’abri chez elle. Christian repart chez lui récupérer voiture et remorque pour facilité les portages à venir jusqu’à Nevers.
Super soirée pour nous. Le compagnon de Fadime, actuellement sur laVogaLonga, est vice-président du club de St Just où nous avions laissé nos kayak. Quel joli hasard…
Je décide de naviguer en compagnie de Patrick : les effets du barrage de Grangent rendent possible pour moi la navigation en toute sécurité malgré mon entorse.
C’est Marc qui prend le volant, Bob continue à pied par le GR et Christian et Denis filent en vélo.
Navigation agréable pour nous, le gonflable n’est pas le plus adapté pour ce genre de navigation en eau très calme, mais nous rejoignons Saint-Victor (en 2h33 pour 15km). Nous retrouvons Bob et Marc. Déjeuner au soleil au port de St Victor : trop bon! puis nous rejoignons les copains à St Just St Rambert et basculons sur les kayaks de mer. Camping sauvage en zone urbaine sous la pluie : déprimant. Bob nous quitte.
Le niveau et le débit ne cessent d’augmenter à cause des pluies incessantes. Nos kayakistes reconnaissent qu’ils n’ont pas les compétences pour naviguer de façon sécurisée. Les kayaks sont dégonflés et chargés dans le véhicule d’assistance. Certains repartent à pied, d’autres à vélos, pour rejoindre Aurec. Malheureusement à Retournac, le camion fume, je m’arrête pour attendre Denis et Christian qui évalue la situation : le turbo est en train de nous lâché! Je laisse les marcheurs prendre place dans le véhicule (ils ont fait le taf pour aujourd’hui et ont pour consigne d’évacuer le chargement du camion si il prenait feu) et rejoins Aurec en train. Le voyage est sympathique pour moi dans les gorges de la Loire. A mon arrivée, ils ont loué un mobile-home histoire de passer la nuit au sec et des faire sécher les tentes et vêtements.
Une étape entre soleil et pluie. Surtout pluie (et torrentielle)lorsque nous montons nos petites tentes. Et malheureusement le camping n’est même équipé d’un petit coin d’accueil pour les campeurs, nous obligeant à nous isolés dans les tentes et ne nous offrant pas la possibilité de cuisiner et manger ensemble, dommage pour un camping 3 étoiles (c’est d’ailleurs un grand mystère de savoir comment ces étoile sont attribuées!?). Vu les conditions climatiques, nous optons pour le bar/restau du camping. Heureusement les pizza maison et les crêpes sont bonnes. Le moral remonte un peu.
