Pluie du matin n’arrête pas le pèlerin. En Bretagne il ne ne pleut que sur les cons, dans le Morvan, il pleut sur tout le monde. Bref, vous aurez compris, une journée de pluie, ce qui fait le bonheur de certains…
J’essaie tout de même de profiter un peu du paysage. Pas facile, dommage, ça semble être une très belle étape. A cause de toute cette eaux, peu de photos.
Alors moi qui m’étais promis de ralentir le pas, de faire des pauses plus fréquentes, de étapes plus courtes… c’est tout raté : 30,5 km, 7h30 de marche et mon GPS m’annonce 2605 m de dénivelé positif, mais là, j’ai du mal à le croire, même si ça monte et descent beaucoup. Pourquoi je n’est pas tenu mes engagements : parcequ’il pleut beaucoup. Impossible de faire une halte sans abri. Et des abris y’en à guère. Les rares maisons rencontrées ferment tout à double tour. Je finis par trouver un hangar agricole qui m’offre tout le confort, plus loin une pause pipi un peu abritée dans les bois et à 6km de l’arrivée, alors qu’il vient de s’arrêter de pleuvoir, une aire de picnic où j’arrive à peu près à me poser au sec! J’avais aussi prévu une étape plus courte en m’arrêtant au camping, mais le temps m’a refroidie. (En plus, je me suis aperçu que c’était un camping naturiste, je comprends mieux pourquoi il n’était pas répertorié dans le guide du pelerin consulté hier à l’étape). Mais le pire, c’est que le chemin semble peu emprunté, les herbes montent très haut – mi-cuisses – ralentissant le pas, masquant trous, racines et flaques. Et elles sont gorgées d’eau. Très vite mes chaussures sont trempé. Le flic floc m’accompagnera toute la journée. Aux pauses j’essore les chaussettes… mais il faudrait le faire en permanence. Je redoute les ampoules et petits bobos, la peau ramollie frottant sur les chaussettes. Mais la paire « double peau » spéciale anti-ampoule fait merveille. Je me dis que c’était une erreur de me priver des guêtres de marche. J’ai fait le choix de chaussures tiges basses, plus légères et qui laissent plus de liberté de mouvement aux chevilles. Le problème, c’est qu’elle prennent plus vite l’eau.
J’arrive enfin à Larochemillay. Joli village, par contre pas un commerce. Si y’en a qui sont tentés par l’ouverture d’un lieu multiservices… Bonne surprise pour le gîte municipal à 14€ la nuit : chambre solo avec sallede bain privative. ( si ça continue comme ça, je vais finir par dormir dans un château et on me paiera pour!).