La Loire J4 – 14 mai -de Coubon à Lavoute sur Loire étape entre terre et eau.

Le pont de la Chartreuse : point d’entrée des pèlerins au Puy en Velay. Je l’avais franchi en partant pour Compostelle il y a une dizaine d’années.

L’embarquement se fera un peut plus bas.

Voilà une étape qui commence par la terre jusqu’à hauteur du Puyen Velay où les kayak sont gonflés et mis à l’eau. Bonne première prise de contact avec l’élément liquide, un peu agité. Passage très difficile en dessous du château de La Voulte Polignac. La remise à l’eau après la centrale électrique est dangereuse, si vous êtes tenté par la descente, allez reconnaître assez bas car tout semble ok mais c’est le chaos en dessous.

Nos pagayeurs arrivent sains et saufs avec juste un bain forcé et quelques échymoses.

Super accueil au camping des Ombrelles où le campeur sous tente est vraiment le bienvenue ( espace pensé pour). Le patron est très sympa. Nous optons pour notre part, vu les conditions climatiques, pour une tente Sahara 6 places avec coin cuisine. Pas chère du tout. Je vous le conseil. Même pour les gens en solo ou duo, des petites tentes protégées sont prévues. Et l’accès à la Loire est direct.

La Loire J1 – du 11 au 13 mai – à 3 Du Mont Gerbier à  Coubon

A pied ou en vélos mes comparses font leur bonhomme de chemin, et moi je ronge mon mon frein, contrainte par une entorse à  les suivre en voiture… mais plus pour longtemps.

Dernière vue sur le Mont Gerbier de Jonc pour nos marcheurs
à  la croisée des chemins, le lac d’Issarès et un chouette camping…
Christian retrouve Iago à Goudet, un âne avec qui il avait fait le Stevenson il y a 3 ans.
Surprise du matin au dessus du camping.
Et en bas coule la Loire

Du Mont Gerbier de Jonc à Saint Nazaire. La Loire à pied, à vélo et en kayak!

Une idée de ce qui nous attend.

Malheureusement je ne serai pas avec mes camarades pour marcher : une entorse grave lors d’une séance d’entraînement m’oblige à ronger mon frein pour ne rejoindre l’équipe que sur la partie kayak. Du coup je rapatrie la voiture de Denis à chaque étape jusqu’à St Just- St Rambert….tout le monde y trouve son compte : les sacs sont plus légers et je peux quand même être un peu avec  eux!

Direction le Mont Saint Michel : Saison 2 – Fin à Chateauneuf-sur-Loire

J’ai pris la décision de finir mon périple ici hier soir. Trop de chaleur, des petits bobos, liés aux frottements du sac, qui s’infectent.

J’étais parti pour 7 jours de marche de Cosne-sur-Loire à Orléans (136km, j’en ai fait 105). Il devait faire raisonnablement beau les 2 premiers jours et pleuvoir souvent ensuite ( raison pour laquelle je n’avais pas pris la tente), il a plu un peu les 2 premiers jours et fait trop chaud ensuite!

Je ne m’étais pas pas entraîner avant (ce que je ne referai pas). Je suis contente de moi, ai fait de belles rencontres, admiré la Loire sous toutes ses coutures (un fleuve auquel je suis très attachée).

D’ailleurs je fais un dernier petit voyage à ses côtés ce matin: je visite le musée de la marine de Loire. Voyage dans le temps. Avec une salle consacrée à Maurice Genevoix, écrivain que j’aime beaucoup.

Une dernière visite à la ville et je prends le car pour Orléans avec tout de même un petit pincement au cœur, mais je sais que c’est le plus sage. Je reviendrais !

Au revoir mon fleuve, petit coup de blues de mon âme ligèrienne.

Direction le Mont Saint Michel : Saison 2 – Episode 6 : mardi 5 septembre : St Benoit-en-Burly – Chateauneuf-sur-Loire

Je dévie un peu du chemin au 5ème km, pour aller visiter l’Oratoire Carolingien de Germigny-les-prés. Désert le village, alors que c’est le monument le plus fréquenté de la région. Il 10h et l’office de tourisme n’ouvre pas. Tant pis pour l’exposition.

Je ne reviens pas sur mes pas pour rejoindre le GR3et son interminable digue… la vue sur la Loire est belle, mais il fait trop chaud. Je coupe donc par les petits chemins ( au soleil eux aussi) et tombe sur Lysebé et son adorable jardin. J’ai droit à une visite, la dégustation d’un haricot violet (délicieux cru), de framboises et repart avec des tomates, les yeux plein de couleurs.

Arrivée à Chateauneuf pour la pause repas, je décide de ne m’arrêter: il reste 10km pour Jargeau, mais avec cette chaleur c’est vraiment trop… surtout que je ne vois pas de chemin à l’ombre sur ma carte. Le département passe en vigilance jaune canicule.

Ce sera hôtel aujourd’hui, j’ai besoin de confort pour une nuit réparatrice et soigner des bobos qui s’infectent, dûs aux frottements du sac et à la transpiration. Après une visite d’un bout des jardins et un tour à la pharmacie, repos total.

Fontaine Maurice Genevoix

Direction le Mont Saint Michel : Saison 2 – Episode 5 : lundi 4 septembre 2023,  Dampierre-en-Burly – St Benoit-en-Burly

Des chemin très disparates qui évitent la monotonie.

Dès le départ il fait très chaud. Encore une fois, pas de pause café matinal… je m’etait habituée à mon petit rituel , mais pour les habitudes, il vaut mieux rester à la maison.

Restauration à St Père avec une grande eau petillante pour me reconstituer et affronter la suite. Je fais des pauses fréquentes l’après-midi, quand je trouve un coin d’ombre, j’échappe à la redoutable digue au soleil, dès que je peux, par des chemins de traverse.

Pause sieste avec vue sur la Loire. La voir couler m’hypnotise.

Un peu avant St Benoît, alors que je marchait avec les nus-pieds, le droit me lâche. Pause pour changer de soulier lorsque surgit des bords de Loire un moine.

J’ai failli lui demander l’extrême onction pour mon nu-pied. Ben quoi, on s’était rencontrer en 2012 en Espagne sur le chemin de Compostelle et il avait été de toute mes aventures… (le nu-pied, pas le moine…) mais devant ses propos un peu incohérents ( au moine pas au nu-pied, qui lui était très peu bavard, qualité que j’apprécie chez les chaussures) j’ai renoncé.

Arrivée au camping par le « chemin oublié », bien plus sympa que le GR3. Des fois je ne comprends pas les choix des tracés.

Visite et course au village à un bon km. Mais ça vaut le déplacement.

Sa magnifique crypte.

Le camping est très nature et j’adore la vue de ma tente en dure. D’ailleurs je ne ferai pas grand chose d’autre que regarder la Loire couler tellement je suis fatiguée. Et la nuit, comme j’ai laissé ouvert, je regarde encore, avec une bande sonore naturelle impressionnante. Le rêve.

Direction le Mont Saint Michel : Saison 2 – Episode 4 : dimanche 3 septembre 2023,  Gien – Dampierre-en-Burly

Les nuits ne sont toujours pas réparatrices : je dors mal avec les douleurs musculaires. Mais je reprends la route bon pied bon œil.

L’etape aurait pu être charmante (en forêt et bordée d’étangs) si je n’avais subit pendant plusieurs kilomètres une attaque de taons. J’avais eu à faire à ces bestioles auparavant, mais jamais en tel quantité. Un vrai film d’horreur. Dès qu’ils se posaient sur moi je les tuais, c’était incessant. Du coup, je regardais à peine le paysage. J’ai discuté du phénomène avec un bucheron : sans doute les pluies suivies des chaleurs des derniers jours. Il m’a conseillé d’acheter un répulsif.

J’ai même dû faire une pause au bord d’une route où ils étaient moins nombreux. Et puis presque arrivée à destination, ils m’ont lâchée. Il commençait à faire trop chaud? La zone ne leur convenait plus? En tout cas, ils m’ont stimulée pour marcher vite!

Le dragon crache sa fumée au loin!

Autre déconvenue, aucun bar, épicerie, restaurant sur ma route : pas de pause café réconfortante. Et j’ai oublié que nous étions dimanche : tout est fermé à Dampierre. Je n’ai rien prévu pour aujourd’hui. Je dois passer la journée avec 4 biscuits et 2 compotes, petit déjeuner compris. Je me suis fait avoir comme une bleue que je ne suis plus.

Finalement, c’est le patron de l’hôtel qui m’emmène gentiment faire les courses en voiture, car si, il y a 1 super épicerie ouverte jusqu’à 20h même le dimanche : Klément’in.( 9 Rue Amédée de Béhague, 45570 Dampierre-en-Burly) attention elle ferme à 13h le samedi.

Direction le Mont Saint Michel : Saison 2 – Episode 3 : samedi 2 septembre 2023,  Briare – Gien

Je repar par le pont canal et contemple la Loire tout mon saoul. Je me souviens de la sensation de voir un bateau passer au dessus de soi quand tu es en kayak. C’etait en 2007, pour la descente de la Loire en intégrale. https://www.tractodak.com/Raid_Loire_sommaire.htm

Ce pont-canal en est un fleuron du patrimoine fluvial français construit notamment par l’entreprise Eiffel entre 1890 et 1896.

La Loire immuable et toujours changeante (j’adore les oxymores)

Peu après, la porte anti crue de St Firmin

Commence alors un cheminement vallonnée ou je souffle un peu… mais j’ai résisté à l’appel de la piste cyclable, droite et plate, qui m’aurait fait gagner 1,5 km. Du coup les arbres s’inclinent sur mon passage.

J’arrive à Brisson-sur-Loire (charmant village) où je suis accueillie les bras ouvert.

J’en profite pour sacrifier un café, mon rituel du matin. Mais nul client pour papotter du temps. Je reprends le chemin.

Loin de la Loire mais avec le panache de la centrale de Dampierre en point de mire. Comment refroidira-t-on les centrales quand il n’y aura plus assez d’eau dans les fleuves?

Le reste du parcourt est sans grand intérêt, plat, en plein cagnard ( pourtant la météo avant de partir prédisait des jours de pluies à venir). Seule l’arrivée sur Gien est sympa. Je rejoins mon logement en banlieue en passant devant le musée de la faïencerie mais je n’ai pas le courage de le visiter (je rêve d’une bonne douche et d’une sieste)… je fait juste une halte en grande surface pour m’aprovisionner. (Mon dieu, qu’est-ce qu’il m’arrive!)

Arrivée à Gien, la ville semble jolie mais je n’ai pas la force d’une visite.

Direction le Mont Saint Michel : Saison 2 – Episode 2 : vendredi 1 septembre 2023, Bonny-sur -Loire- Briare

Si le ciel est gris quand Catherine me dépose au pont des sœurs où je suis arrivée la veille, ma matinée va être illuminée par la belle rencontre du jour : Elodie.

Elle est là quand j’arrive, gros sac à dos, bâtons de rando et le topo-guide du GR3 à la main. Nous nous mettons en route ensemble et devisons gaiement sur ce qui nous pousse à prendre le chemin seules sur plusieurs jours. Nous retrouver, casser le rythme fou, la routine…. C’est sa première fois en solitaire. Je lui fait part de mes precedente expériences. Il faut se faire confiance et être ouvertes aux cadeaux du chemin.

Le cadeau du jour

Nous cheminons ensemble jusqu’à Ousson-sur-Loire, où je fais une pause au café du village et cause avec quelques consommateurs attablés en terrasse. Jusque là tout va bien, malgré les muscles raides.

Le paradis des Sarcelles
Pas sûr que cette écluse en face de Chatillon serve beaucoup
Et pourtant il y a de l’eau.

Jusqu’à Briare je marche à l’ombre des arbres du canal (même si il n’y a pas de soleil mais quelques averses pas désagréables). Le chemin est droit et bien tracé, propice à la méditation.

Arrivée sur Briare en tout début d’après-midi, je retrouve Elodie reposant sous un arbre. (De l’importance de pratiquer l’art de la sieste). J’arrive directement sur mon hébergement convoité de longue date, alors qu’Elodie poursuit sur Gien.

Je l’avais repéré il y a deux en et je rêvais d’y dormir : c’est chose faite!

Le gite du pont canal est idéalement situé, pas cher, et l’équipe est très agréable.

Bref une étape bien agréable malgré la fatigue et les tensions musculaires. Pourtant l’étape était courte et facile.