Une journée très particulière : ma filleule, 7 ans me rejoint avec sa maman pour faire une petite étape avec moi. Départ vers 11h, le temps qu’elles arrivent. D’abord un chemin enchanteur le long de la rivière, au grand bonheur de la petite qui observe… et trouve : une couleuvre, une sangsue, des limaces de toutes sortes, une écrevisse… et la pause picnic vers une cabane, avec le plaisir de se tremper les pieds dans la Cure à Pierre-Perthuis.
La suite sera un peu plus difficile, chaleur, grimpette sans ombre… ma filleule se plaint un peu, heureusement quelques pauses à l’ombre, et des fontaines où tremper sa casquette pour se rafraîchir. Onze kilomètres plus loin, nous atteignons St Père. Un lavoir à l’eau claire et glacée nous requinque.
Un petit coup de stop – une première pour la petite – pour récupérer la voiture et nous rejoignons le gîte où nous passerons le week-end en famille. Et un souper en terrasse à Vezelay – après la visite-⁸pour célébrer notre étape… « Trop bien la journée ! »
Visite
Et une montgolfière en fin de repas, cerise sur le gâteau.
Cinquième nuit en gîte d’étape et pour la première fois, je partage le dortoir avec 2 jeunes pèlerines sur la chemin d’Assise. Elles sont arrivées à 21h, parties de Vezelay vers 12h ( question de transport) et se sont avalé les 30km sous un soleil de plomb, dans la demi journée… donc pas dérangeantes… nous avons pris un peu le temps de discuter quand même…
La chaleur commence tôt le matin, aujourd’hui c’est décidé, je « dépaille les cardons »… expression ardechoise signifiant : je passe au short… ( les cardons sont des plantes dont on mange les côtes – les meilleurs que j’ai mangé : dans la cantine d’une école de campagne, gratinés à la moelle, à l’époque où il n’y avait pas toutes les normes sanitaires pour la restauration collective… donc ces cardons sont protégés du froid par de la paille- ce qui permet d’obtenir de belles côtes – et la belle saison venue, on enlevé la paille pour laisser apparaître ces belles côtes toutes pâles… bon, ça va plus vite de dire dépailler les cardons…)
Encore une fois, une étape agréable, moins de bois, plus de prairies, tout autant d’eau…
Barrage du Cressent
Une aire de tout repos.
Arrivée à St André en Morvans (joli village), je m’installe à l’ombre de l’église à côté d’une pèlerins avec tente et tout le tintouin… 77 ans… elle voyage comme ça depuis toujours, mais maintenant ne fais que des petites étapes… 10 – 12 km par jour. Plus haut, j’avais croisé une dame de 65 ans, très sportive visiblement, qui rêvait de partir comme ça, à pied avec le sac, mais pensait qu’il était trop tard pour elle et en plus elle avait peur (combien de fois je l’ai entendu celle-là… mais peur de quoi…?), je l’ai encouragé à se tester sur 2-3 jours, il y a plein de chemins autour de chez elle, avec des possibilités d’hébergement… quand je l’ai quitté, ses yeux petillaient et elle voulait regarder ça de plus près.
Plus loin je commence à fatiguer, la chaleur, le manque d’hydratation… la fatigue accumulée? Bref je contente d’atteindre Cure (très joli aussi) puis Domecy-sur-Cure et son accueil pèlerins chez Mme et Monsieur Perriot. Plein de beaux livres sur Compostelle… mais malheureusement je vais me coucher tôt ce soir… à peine le courage de me faire à manger. Tout à été prévu pour le pèlerin dans cette zone de désertification rurale… boissons fraîches, conserves, plats préparés…on met ce qu’on veut. Et demain, le petit déjeuner ce prend chez les hôtes. Bonne nuit.
Le monument aux morts dans l’église, j’avais encore jamais vu…
Une étape très agréable (à part la dernière grimpette en plein soleil). Mais en arrivant à Marigny, le bonheur de trouver une auberge à la terrasse tellement accueillante (les patrons aussi – en plus, c’est eux qui gèrent le gîte municipal). Des paysages variés, des sols moelleux aux pieds, de l’ombre… et toujours les grandes flaques pour jouer à saute-moutons et la Cure toujours à proximité.
Un pont?
Je m’y verrais bien.
Petite rivière
Je vous les mets pas toutes…
Qui de la source ou de l’arbre?
Un pont!
Et en plus un moulin, un monsieur qui a le sens de la récupération et du bricolage, 3 pèlerins d’Assise (comme je vais dans l’autre sens, nous nous conseillons sur les gîtes) : l’occasion de pauses agréables et de discutions…
Ça sens la résidence secondaire à plein nez dans le coin.
Je confirme? Il est long le lac des Settons (et encore rive gauche, c’est plus court!). Une heure après mon départ, j’en vois le bout. Je reviendrais avec kayak ou paddles ! Le camping de l’Hermitage est idéalement situé pour ca. (bonne nouvelle : le campeur référent nous annonce que notre papy propriétaire rentre dans la journée. Bon, j’attends pas, après le petit déjeuner offert par madame camping-car- que la vie le lui rende au centuple -, je laisse un chèque et je pars, pendant que mon voisin de tente monte sa paddle comme un vaillant destrier.
Comment cheminer au sec le long d’un lac…
Je m’arrête après 1h de marche, mais je trouve une épicerie, et dans le Morvan, une épicerie ça ne se boude pas! Très vite ça grimpe, mais je suis motivée par le point fort de la journée : le saut du Gouloux ! Je ne suis pas déçue. Le site est chouette. Un peu envahi d’adolescents en sortie rando, mais ils ne restent pas très longtemps… et le site est tout à moi le temps de mon picnic. Le pied! Avant le saut, c’est Gouloux tout court et son sabotier.
Vais-je trouver chaussure à mon pied?
Je ne sais pas si c’est moi qui coule dans le chemin du ruisseau…
Ou le ruisseau qui marche dans mon lit.
Il y en a qui marchent pour aller cueillir des fleurs, moi je marche dans un bouquet de fleurs.
Un peu déprimant
Y aura-t-il des sapins à Noël ?
J’ai un peu du mal à m’arracher du lieu, mais il faut bien… et là, galère, j’arrive plus à avancer. Pour me remotiver, je décide de tracer mon propre chemin (celui du GR13 fait rien qu’à monter et descendre!). D’abord une petite visite à un dolmen, puis un site d’escalade, enfin je chemine au plus près de la Cure (mais non, c’est pas pour éviter une nouvelle grimpette, c’est parce que j’aime bien l’eau et que j’espère voir des kayakistes.. ). Je crois que mon chemin est plus intéressant que le tracé du GR qui bégaye les mêmes paysages depuis 2 jours.
Arrivée au pont du Montal, je devais trouver un camping… mais de camping il n’y a plus… juste un hôtel-restaurant. Combien de km et de montées avant le prochain hébergement ? Je craque… je prend une chambre qui donne sur la Cure par une grande porte-fenêtre. Du coup, je bénéficie d’un super bain de pied glacé après la douche… le bonheur total du randonneur. Et tant qu’à faire des folies, restau!
Chez moi C’est, c’est la porte fenêtre sous le balcon..
Et là, mon avenue pour la Cure…
Bon, demain il faut que je ralentisse, ma filleule- 7 ans – doit me rejoindre pour marcher avec moi… mais là, je vais finir par arriver à Vezelay avant qu’elle me rejoigne.
Une étape agréable, variée où j’ai pris des libertés avec le tracé… et qui commence avec le soleil et ⁰un super petit-déjeuner apporté par Miss Tartine, qui gagne à être connue. Ancienne travailleuse sociale qui perdait le sens de sa mission, elle passe un CAP de boulangerie, investit dans un camion, l’équipe d’un mélangeur ( pour pétrir) et d’un four de cuisson et devient boulangère itinérante. Elle cherche une zone rurale désertifiée. Un ami lui vante le Morvan… et elle s’y installe. Le petit déjeuner est parfait, pain bio au levain à volonté (2 sortes, s’il vous plaît !), pain au chocolat, confiture maison, beurre, jus de pomme… me voilà prête à affronter la journée.
Etonnante chapelle de Velée
charpente ancienne
et déco moderne
Un peu d’histoire
Alors, qu’est que les Galvachers… je répondrai dans les commentaires…
Un peu plus loin je rencontre un couple de pèlerins en route pour Assise. Echange de bons procédés : je leur fais part des difficultés pour les gorges de la Canche. Ils me signalent que la partie du GR13 entre La Chaise et le lac des Settons est déconseillée à cause du niveau d’eau. On discute un moment des randonnées déjà faites, Compostelle, Stevenson… et Ultra. Anost, c’est la folie : épicerie, bar, restau, boucherie… mais le distributeur vide, pas grave, j’ai de quoi… picnic en hauteur après avoir dévalisé le charcutier (enfin, pas vraiment, parceque c’est qui qui porte…). Encore un randonneur, avec son chien qui porte ses croquettes et son eau dans un sac spécial chien…( ben, qu’est-ce qui se passe ? 3 le même jour! C’est beaucoup…). Le maître se plaind de son sac qui fait 13kg, il est à son deuxième jour et n’envisage pas de faire plus de 15km avec ce poids « surtout que ça monte et ça descend sans arrêt! » (quoi, un jeune et vigoureux gaillard comme lui!). La presque vieille et faible femme que je suis le rassure « Avec le temps, ça va de mieux en mieux. »
Belle vue pour un picnic
Jolie rencontre
Menteur, même pas un banc….
Arrivée au lac des Settons je m’arrête au premier camping. Joli, ombragé… personne à l’accueil. Je trouve enfin le propriétaire en train d’entretenir le lieu… il est évasif… oui, j’ai qu’à m’installer où je veux, oui il fait épicerie-bar et je pourrais sans doute manger ce soir… mais impossible d’en savoir plus sur quoi et à quelle heure, je plante la tente, pars prendre ma douche et en revenant, les pompiers sont là et embarquent le bonhomme qui vient de faire un malaise… j’espère que ce n’est pas à cause de moi… bon, pour le repas du soir, je me renseigne auprès d’une dame en camping-car. L’épicerie est à 6,5km… »heu là, ça va pas être possible après les 23 que je viens de faire ». « Ah mais vous êtes à pied… comme ma fille qui a fait Compostelle… du coup, elle revient me voir pour me donner 1 🍎, 1 🍌 et 1 🎂 (mais pas d’anniversaire). Elle m’a même mis un Schweppes dans le sac, mais c’est pas top mon truc… trop gentille, ça fait du bien de rencontrer des belles personnes… et on en trouve plein quand on met le nez hors de chez soi… allez sur ces bonnes paroles, fin de la journée.
Une presque maison de poupée
Enfin, le lac des Settons se dévoile… la grande île.
Et c’est parti, sous le ciel gris, pour attaquer le plus haut sommet du Morvant : le Haut Folin : 901m… mais c’est beaucoup plus facile que pour le Mt Beauvray cat je pars de plus haut, je n’ai que 127m de vraie grimpette, une bagatelle ! Je vais cheminer toute la journée dans les bois, accompagnée par la musique des tronçonneuses et des débardeuses. Je passe à côté des sources de l’Yonne. Il fut un temps où les troncs étaient jetés dans cette rivière. Chaque propriétaire apposant sa marque sur le bois, et il était livré ainsi à Paris pour le chauffage (tout le monde sait que l’Yonne est un affluent de la Seine…).
Bon, maintenant le bois attend les camions
Bon, les forêts j’aime bien, odeur d’humus, de résineux… mais au bout de quelques heures (sans compter les journées précédentes) les bois, ça lasse… surtout depuis qu’il n’y a plus de loup pour faire la causette… je fais bien quelques rencontres étonnantes…
De loin j’ai cru que c’était un ours
Je commence à me rejouire, dans quelques centaines de mètres, je vais attaquer les gorges de la Canche. Cheminer le long d’une rivière vive va me ressourcer. Mais voilà qu’un huluberlu à gros sac à dos avec un pantalon tout boueux arrive face à moi et m’interpelle un peu énervé. « Vous suivez le GR13? Faut absolument éviter ce morceau, ils sont complètement dingues de faire passer les pèlerins avec des gros sacs à dos par là, c’est très dangereux, j’ai même dû faire de l’escalade, à plusieurs avec des cordes, peut-être mais sinon c’est trop risqué. J’ai failli faire demi tour. Prenez la route… » J’ai failli lui demander si il avait bien suivi le sentier balisé, mais vu son état et le gros GPS qu’il a scotché au bras, je me suis retenue. Petit coup d’œil au mien de GPS pour constater que la route ne me fait pas faire un gros détour… je choisie la prudence. La responsable du gîte à l’arrivée me confirme que j’ai bien fait, la rivière est gonflée par un mois de pluie, faisant sans doute glisser des blocs rocheux. Le niveau de l’eau est trop haut pour ne pas rendre le sentier dangereux.
Une mousse, patron!
Pas un bled, personne, encore de la forêt et je finis par une interminable descente technique avec boue, cailloux qui glissent sous les chaussures et racines traîtresse… ça demande une concentration qui, après 22 km, m’épuise totalement… Et pour couronner le tout, pas d’approvisionnement possible au bled (très peu de reseau, pas de 4G, et pas de WiFi non plus – vous n’aurez pas le compte-rendu ce soir). Il va falloir parler des difficultés liées à la désertification des campagnes en général, et de surcroît quand on trace des sentiers de randonnées aux long cours… mais bon, y’a un gîte municipal (l’ancienne école), et c’est pas si mal. Mais j’épuise mes dernières réserves (3 jours sans épicerie)… Demain à Anost, des commerces ! Et pour le petit-déjeuner, je peux compter sur « Miss Tartine » qui habite juste au dessus. Et qui fait des petits déjeuners pour 6 €. La vie est belle !
Mon étape préférée, jusque là. Je quitte Larochemillay sachant que m’attend une partie les plus dure de mon parcourt : l’ascension du Mont Beuvray (Bibracte pour les celtisants). Je pars, c’est pas qu’il pleut, mais il mouille… bref je suis dans le Morvan. A la fois je me dis que pour grimper, c’est pas plus mal. Pour ceux qui randonnent ou qui savent lire les courbes de niveaux… 444m en moins de 5km, c’est pas les Alpes, mais ça grimpouille. Avec 13kg sur le dos… et ça passe.
Beaucoup de ça
Un peu de ça
Et aussi de ça
Un peu de poésie
Mais ça grimpe
Et plaisir total en haut. Un truc de dingue, je gambade sur le site… je rencontre des adeptes de la marche pieds nus, pour un peu, je ferai pareil (sauf que j’ai le sac à dos et quelques bobos aux pieds). Je me dis même qu’il faut que je me calme si je veux finir l’étape. Je me promets de revenir tellement il y a à voir, à découvrir… Bref, un coup de cœur, et vu le temps, presque personne.
La lumière en haut du tunnel?
Fontaine St Pierre
Lieu de fouilles
Je me dirige ensuite vers le musée pour une petite visite, et enfin en deux temps trois mouvements vers Glux en Glenne (village le plus haut du Morvan) où je suis accueillie au gîte du Mont Beuvray, par un jeune couple qui monte en parallèle un lieu d’hébergements insolites sous le nom de Domaine de Fangorn… et là ça me fait tilt… qui peut me dire à quoi ça fait référence (ah non, vous avez pas le droit à internet!)? J’ai trouvé tout de suite, ils étaient contents, c’est rare que les gens saisissent la référence. 27€ (tarif pèlerin) rien à redire. Pour le repas, obligée d’aller à l’auberge du coin car pas de lieu de ravitaillement depuis 2 jours, et j’ai épuisé mes réserves! Cuisine délicieuse, et à côté de moi, un autre randonneur du gîte vient manger, qui chante, connait Leprest, un peu Gégé, et va à Barjac. Dingue. Une belle journée.
Pluie du matin n’arrête pas le pèlerin. En Bretagne il ne ne pleut que sur les cons, dans le Morvan, il pleut sur tout le monde. Bref, vous aurez compris, une journée de pluie, ce qui fait le bonheur de certains…
J’essaie tout de même de profiter un peu du paysage. Pas facile, dommage, ça semble être une très belle étape. A cause de toute cette eaux, peu de photos.
Alors moi qui m’étais promis de ralentir le pas, de faire des pauses plus fréquentes, de étapes plus courtes… c’est tout raté : 30,5 km, 7h30 de marche et mon GPS m’annonce 2605 m de dénivelé positif, mais là, j’ai du mal à le croire, même si ça monte et descent beaucoup. Pourquoi je n’est pas tenu mes engagements : parcequ’il pleut beaucoup. Impossible de faire une halte sans abri. Et des abris y’en à guère. Les rares maisons rencontrées ferment tout à double tour. Je finis par trouver un hangar agricole qui m’offre tout le confort, plus loin une pause pipi un peu abritée dans les bois et à 6km de l’arrivée, alors qu’il vient de s’arrêter de pleuvoir, une aire de picnic où j’arrive à peu près à me poser au sec! J’avais aussi prévu une étape plus courte en m’arrêtant au camping, mais le temps m’a refroidie. (En plus, je me suis aperçu que c’était un camping naturiste, je comprends mieux pourquoi il n’était pas répertorié dans le guide du pelerin consulté hier à l’étape). Mais le pire, c’est que le chemin semble peu emprunté, les herbes montent très haut – mi-cuisses – ralentissant le pas, masquant trous, racines et flaques. Et elles sont gorgées d’eau. Très vite mes chaussures sont trempé. Le flic floc m’accompagnera toute la journée. Aux pauses j’essore les chaussettes… mais il faudrait le faire en permanence. Je redoute les ampoules et petits bobos, la peau ramollie frottant sur les chaussettes. Mais la paire « double peau » spéciale anti-ampoule fait merveille. Je me dis que c’était une erreur de me priver des guêtres de marche. J’ai fait le choix de chaussures tiges basses, plus légères et qui laissent plus de liberté de mouvement aux chevilles. Le problème, c’est qu’elle prennent plus vite l’eau.
J’arrive enfin à Larochemillay. Joli village, par contre pas un commerce. Si y’en a qui sont tentés par l’ouverture d’un lieu multiservices… Bonne surprise pour le gîte municipal à 14€ la nuit : chambre solo avec sallede bain privative. ( si ça continue comme ça, je vais finir par dormir dans un château et on me paiera pour!).
Je quitte les voies vertes pour les GR, le GR 3 (celui de la Loire) puis le GR 13 qui traverse le Morvan, et qui est aussi un chemin de Compostelle, de Vezelay au Puy-en-Velay. Je ne choisis pas le chemin le plus court – j’aurai pu rester sur le bord de Loire jusqu’à Orléans – ni le plus plat. Mais j’avais envie de traverser le Morvan et retrouver Vezelay.
Ça commence vite à grimper. Je prends la direction du signal du Mont… normalement, j’aurais du contourner la colline… mais je suis d’humeur joueuse, et un monsieur rencontré plus bas me vante le point de vue et m’explique le rôle stratégique du lieu pendant la dernière guerre, avec l’installation des batteries anti-aeriennes. Effectivement, d’en haut de la tour, vision à 360°. Je dommine un bonne partie du parcours fait et découvre le Morvan. Dommage que le temps soit couvert.
Le Morvan où je vais
Bourbon-Lancy d’où je viens
Il fait très chaud. Entre montées et descentes, routes et chemins j’avance, bientôt talonnée par l’orage… du coup j’accélère le pas et réduis les pauses, ce qui n’est pas une bonne chose. Une petite tendinite sur le coup de pied droit se réveille.
Pont sommaire
St Michel de l’église de Grury, où je fais une pause fraîcheur
Première averse en arrivant à Issy l’Evèque. J’ai le choix entre le camping ou l’accueil pèlerins. Vu le temps, j’opte pour ce dernier. Je serai à l’abri pour la nuit… pour 15€. Rien à redire…
Au dessus, quelques vues du village avec son église St Jacques et le jardin des simples derrière mon logement… et dessous, le gite que j’ai finalement pour moi seule… Conclusion de cette fin d’étape, je retrouve de bonne sensation de marche dans les côtes, alors que la traversée du sud Beaujolais avait été éprouvante… mais il va falloir être prudente avec cette petite tendinite : boire beaucoup, faire des pauses fréquentes et des étapes pas trop longues, ce qui risque d’être le plus difficile vu les conditions climatiques annoncées, si je veux trouver des abris durs…
Je m’offre une journée de pause : le camping est sympa – au bord du plan d’eau du Brésil et la ville aussi – truffée d’espaces verts, avec un petit centre moyenâgeux. Une ville de cure. Déjà aperçu lorsque nous avions remonté la Loire à vélo. Donc, au programme : détente, farniente, balade sans sac à dos, lessive, courses…. pour les photos de la ville, regarder le jeu « où suis-je ».
Pas mal mon 2 pièces : chambre et salle à manger. Belle vue, j’aime bien la déco…
Et pour ne pas oublier où je vais, le St Michel de l’église du Sacré Cœur
Le soir, de nouveau une soirée commune avec deux cyclotouristes qui partent en Bretagne. C’est chouette tous ces échanges.