Direction le Mont Saint Michel : S 1 – E 13. Mercredi 2 juin : Digoin – Bourbon-Lancy

Une étape de fou : 33km (bon d’accord c’est plat, mais quand même). En fait j’avais prévu de arrêter à Diou, mais le camping était déprimant, il n’était que 14h et regonflée à bloc par mes retrouvailles avec mon mari – par les 2-3 trucs que je lui laisse pour allèger mon sac et par les 3 courtes étapes précédentes – j’étais pleine d’énergie.

Les quelques moments marquants en photos

Arrivée à St Aubin, ça commence à tirer, il reste 8 km… je ralentis le rythme. Je chemine tranquillement avec un curiste venu faire une randonnée…nous discutons de parcours communs : Compostelle, Stevenson… j’oublie la fatigue jusqu’à ce que nos chemins divergent. Les pauses deviennent plus nombreuses. J’arrive enfin à Bourbon-Lancy. Mais le camping à changer de place, je suis allée trop loin!… 2km de plus.

Enfin ! Tente plantée, douche prise, je fait la connaissance de mes voisins de tente. Une cycliste que j’ai croisée plusieurs fois! (Elle profite : pause à l’ombre et détour gastronomique) ancienne kayakiste-guide…ça match tout de suite… et deux cyclotouristes qui partent pour 1 mois de parcourt… Nous improvisons un repas, échangeons nos expériences de voyageurs… parlons de la vie, d’humanité. J’ai retrouvé l’esprit du chemin de Compostelle… Une très belle soirée.

Direction le Mont Saint Michel : S 1 – E 12. Mardi 1 juin : Paray le Monial – Digoin

Etape ultra courte : 12 km. Mais je rejoins mon compagnon et je veux profiter de ce bout de journée avec lui. Je chemine entre le canal du centre et la Bourbince. Une cigogne me survole, narquoise et trop rapide pour que je l’immortalise… tout est tranquil et plat, ponctué par les écluses.

Je m’étonne de ne pas voir de bateaux, j’en découvre la raison en arrivant à Digoin : la VNF (Voies Navigables de France) drague le canal ! C’est intéressant de les voir travailler… des machines qui creusent, des machines qui coupent, des machines qui font splach, des machines qui ramassent… Heureusement pour vous, vous n’avez pas l’odeur!

Petit restau avec mon compagnon, je célèbre le Charolais! Puis visite du Pont canal qui enjambe la Loire. Je souhait retourner à l’écomusée de l’observatoire que j’avais adoré lorsque nous avons fait la descente en kayak… malheureusement il est fermé le mardi, vraiment dommage… le reste de la journée étant strictement privée, la visite s’arrête donc là messieurs-dames…

Direction le Mont Saint Michel : S 1 – E 11. Lundi 31 mai : Montceau l’étoile – Paray le Monial

Je triche un peu beaucoup (15km?) sur mon redémarrage puisque qu’on le dépose à hauteur de Montceau l’étoile, sur la Véloire. J’apprecie ces deux étapes allégées, regrettant que ce ne soit pas mon sac qui s’allège.

Rien de bien remarquable sur le trajet, c’est interminablement plat et droit, mais pas laid…. juste un aéroport, un troupeau d’ânes et un morceau de poésie pour égayer le paysage. Pas vue la Loire aujourd’hui.

J’arrive tôt au camping (là encore, pas grand monde, de l’ombre et des patrons sympas) ce qui me permet d’aller visiter la ville et faire quelques courses en empruntant la coulée verte, qui longe la Bourbince. La visite a été rapide, les rues sont en travaux et ce n’était pas très agréable.

Ce soir je ne vais,pas faire long feu, la fatigue est là, mais pas les amis et sous la tente, pas grand chose à faire.

Table de picnic de compétition au camping, avec chargeur intégré !

Direction le Mont Saint Michel : S 1 – E 10. Dimanche 30 mai : Charlieu Iguerande

Une nuit au camping, plus confortable au niveau du matelas que dans mes souvenirs bivouac kayak (pourtant c’est le même!). La tente est bien humide, mais pas à l’intérieur. Elle c’est la première fois que je la test… bref, j’ai plutôt bien dormi, malgré les oiseaux qui ont fait la java toute la nuit (à cause de l’éclairage du camping?). Le SorJe peine un peu à repartir tôt : d’abord je me sens bien ici, ensuite je ne retrouve pas encore mes réflexes dun lever de bivouac, enfin, je laisse un peu sècher la tente avant de la plier.

Je retrouve avec plaisirs le centre de Charlieu, que j’ai déjà visitée moult fois

Je renoue avec les voies verte, la Véloire cette fois. C’est goudronnée, sans les voitures d’hier, et plat, mais plutôt sympa… je me fais souvent interpellée pour savoir si je fais « le camino » (St Jacques de Compostelle), c’est vrai que je suis sur un des tracés.  Je fais par de mon expérience à un monsieur qui part début août du Puy et pensait prendre une tente… pas besoin avec l’organisation des hébergements sur cette voie.

Et soudain la Loire… nous y sommes passés en 2007 en kayak à la descente, l’année suivante en vélo à la remontée… contente de la revoir.

Arrivée à Iguerande, bel emplacement pour le picnic… je n’irai pas plus loin aujourd’hui, les amis qui m’accueillent ce soir m’attrappent au passage avant que je ne m’éloigne trop.

Direction le Mont Saint Michel : S 1 – E 9. Samedi 29 mai : Bourg de Thizy – Charlieu

Une étape dont je ne suis pas peu fière: 26 km (bon pas beaucoup de dénivelé et surtout de la route). A part ça, rien de bien remarquable.

La fatigue est là… et à chaque grimpette je me demande si je ne vais pas laisser tomber. Je ne me souviens pas de sentiment sur Compostelle, alors que le dénivelé était plus fort. Mais pour Compostelle j’étais moins chargée, je m’étais mieux préparée, je faisais des journée off plus fréquemment… et j’avais une dizaine d’année de moins. Je sais qu’il faut que je m’accorde une petite pause. Ce sera fait à Digoin où mon cher et tendre vient me rejoindre. Une journée off avant le Morvans qui s’annoncera bientôt.

Enfin je sors la tente! Au camping municipal de Charlieu au bord du Sornin. C’est un jeune couple charmant qui vient de reprendre la gérance. Tout confort, bar snac et tables sous les grands arbres. J’ai l’embarras du chois pour l’emplacement…

Direction le Mont Saint Michel : S 1 – E 8. Vendredi 28 mai : Les Sauvages – Bourg de Thizy

Je suis raccompagnée aux Sauvages par un membre de la famille qui part travailler dans cette direction et sur leurs conseils avisés de randonneurs, je rejoins bien plus efficacement Amplepuis que ne me le proposait ma trace GPS.

Petit aperçu de la journée

Tiens, un repére de princes charmants qui m’interpellent à qui mieux mieux. Mais quand je m’approche, les lâches s’enfuient. Ha non, y’en reste un..

Nouvelle déconvenue en arrivant à Thizy, le camping municipal n’est plus…. et je n’ai plus le courage de chercher un lieu de bivouac… j’opte pour un hôtel. Ne me dites pas que je trimballe tout le matériel de camping pour rien! J’espère que cette nuit sera plus réparatrice que la dernière où quelques douleures musculaires m’ont tenues réveillée.

Direction le Mont Saint Michel : S 1 – E 7. Jeudi 27 mai : St Romain de Popey – Les Sauvages

Départ champêtre. Je croise quelques animaux sympathiques dans un décor verdoyant. Chevaux, vaches, moutons, couleuvre à nouveau… même un écureuil qui se précipite vers moi, s’arrête tout proche et se lisse les moustaches… mais quand je sors mon appareil photo, m’informe qu’il ne souhaite pas apparaître sur les réseaux sociaux.

Parfois le chemin est bien tracé, parfois juste une sente qui fait douter…

Un échangeur et un péage plus loin…

Nouvel incohérence de la trace télécharger qui me fais passer par une zone d’entrepôts, escalader une muret pour emprunter la RN7, entre Pontcharra et Tarare, qui est juste une voie ultra-rapide, sans espace piéton ici. Un chauffeur-randonneur qui monte dans son camion, me sent perdue et m’indique un sentier au dessus de la RN7. Je vais cheminer une bonne partie de la matinée entre autoroute, RN7 très roulante et voie ferrée. Moi qui croyais en avoir fini avec les bruits de circulation en quittant l’agglomération lyonnaise! Mais au moins je ne suis pas morte écrasée…

Bonne grimpette à la sortie de Tarare pour arriver au lieu de pèlerinage de notre Dame de La Roche.

Je redescend sur Les Sauvages, beau point de vue, mais moins magique que ceux sur le chemin de Compostelle après le Puy… Quelques courses au village pour ne pas arriver les mains vides chez les amis de mes amis, qui déviennent aussi les miens, puisqu’ils m’accueillent si gentiment ce soir. Je termine en stop, car l’étape à été dure, j’avais prévu de m’arrêter aux Sauvages, et je calcule à la louche qu’il reste encore 8km par les chemins (l’épiciere me déconseille la route, trop dangereuse)… Embarquée aussitôt ou presque par un automobiliste compatissant qui randonne aussi, et qui fait un petit détour pour me déposer au pied de la maison. La journée se termine par une belle rencontre avec la famille – et les chats – qui m’accueillent. Décidément, je suis gâtée.

Direction le Mont Saint Michel : S 1 – E 6. Mercredi 26 mai : La Tour de Salvagny – St Romain de Popey

Une grosse étape mais un sac léger puisque j’ai laissé mes affaires chez les amis. Retour à mon point d’arrivée d’hier. Une étape encore plus vallonnée qu’hier. Sur les conseils de ma cocopine, je fais un détours par le couvent de la Tourette, œuvre de Le Corbusier. Étonnant dans cet écran de verdure, mais ça n’est pas franchement ma tasse de thé.

Je suis plus intriguée par ce petit édifice decouvert dans le parc

Dans les rencontres divers, une belle couleuvre qui m’a fait sursauter et un paon qui me criaille du haut d’un mur. Mais ni l’une, ni l’autre n’ont attendu que je sorte mon appareil photo.

Fin d’étape tranquille avec le soleil et les viaducs des monts du lyonnais. Retour chez les amis qui m’hébergent pour une soirée chaleureuse.

Direction le Mont Saint Michel : S 1 – E 5. Mardi 25 mai : Lyon – La Tour de Salvagny

Je quitte Lyon par le sud de la colline de Fourvières, enfin du dénivelé, avec à l’horizon de gros nuages noirs qui m’attendent avec impatience.

Petite réflexion sur l’urbanisme…. toute les ville ne se ressemblent pas, rien à voir avec mon arrivée par le sud, si déprimante. Si en l’espace d’une heure, j’en ai pris un coup de blues, qu’en est-il de ceux qui y vivent au quotidien?

Je poursuit par un petite bulle de quiétude au milieu de ces grosses agglomérations : la voie verte de Tessin. Ancienne voie ferrée, pas de bruit de civilisation, juste le chant des oiseaux ! pourtant tout autour, des voies rapides, des immeubles en construction…

Charbonnières les Bains, ville charmante, premier restaurant à midi avec une pizza roborative. Puis l’immense parc du château de la Poupée, en transformation pour devenir une école de cuisine.

Une fin d’étape tranquillement vallonnée pour rejoindre la gare de La Tour de Salvagny. Juste en fin de parcourt, histoire que tout ne se termine pas trop tranquillement, le tracé télécharger sur le site des chemins du Mont St Michel me fait descendre dans un combe (j’aurais dû me méfier, il se réduisait peu à peu à une sente, et la je me trouve face à un ruisseau, bien grossi par les récentes pluies, et aux rives envahies par les ronces. Deux solutions pour traverser : quitter les chaussures et franchir à gué – mais mes pieds un peu martyrisés par les marches précédentes s’y refusent – ou utiliser comme pont un gros conduit rond en béton, mais j’ai le vertige, un sac de 13kg sur le dos et la fatigue accumulée…. Je me resigne à rebrousser chemin et remonter la forte pente pour rejoindre une route. Pas de photo, la sideration m’a empêcher d’immortaliser ce moment, dommage !

Je rejoinds une copine qui rentre du travail. Je passerai chez mes amis les 2 nuits suivantes… nous ne nous sommes pas vus depuis longtemps et c’est un plaisir que le chemin me conduise chez eux.