Direction le Mont Saint Michel : saison 1 – premier épisode. Vendredi 21 mai Sarras – Serrière

Ça y est, c’est parti pour une nouvelle aventure !

Cette fin de matinée, mon compagnon m’a déposée à Sarras (j’avais fait précédemment l’étape Tournon – Sarras dans mes rares entraînements).

En route pour les 18km de où j’emprunte à rebours le chemin de Compostelle qui conduit de Lyon à Arles. Il évite la Via Rhôna trop goudronnée au profit de chemins agricoles. C’est plat…. parfois de belles ouvertures vers le Rhône qui file lui vers le sud avec beaucoup de vigueur.

Le balisage du chemin de Compostelle

Je paie le manque d’entraînement et les 14 kg (eau et nourriture comprises) du sac se font sentir. Bien que mathématiquement il s’allège au cours des pauses, mon ressenti est bien différent. Je me suis toujours défier des mathématiques qui finalement ont peu à voir avec la réalité, je m’en rends bien compte.

Mais pourquoi un sac si lourd… parceque sur mon parcourt, je vais souvent devoir être en autonomie… le pèlerinage du Mont St Michel ne bénéficie pas de la belle organisation des chemins de Compostelle. Ce qui implique : une tente, un matelas, duvet, réchaud, un peu d’huile et de vinaigre. Mais pour ce soir, luxe, une maison et un vrai lit : c’est chez ma soeur que je suis hébergée !

En chemin, à Champagne, la pile restante du bac à traille qui permettait autrefois de traverser le Rhône. L’église vaut aussi une visite, que j’avais déjà faite…

L’arrivée à Serrière, je l’arrose avec un demi en terrasse, mon premier depuis si longtemps (foutu COVID)… le bonheur !

Vous voulez faire le chemin de Compostelle en hiver ?

Quelle est la meilleure saison pour « faire Compostelle » ?

Y’en a pas! Encore que….

Vous voulez faire le chemin de Compostelle en hiver ? Allez d’abord jeter un coup d’œil sur le profil Facebook suivant : Mahdi du Camino

https://www.facebook.com/mahdi.ducamino?

Vous déciderez après…

Bon moi, je vais aller me prendre un bon chocolat chaud.

OPEN CANOË FESTIVAL

Ouuuuiiiii !

C’est parti ! depuis le temps que j’en rêvais…. Cette année je participe. Bon, la descente de la Drôme je l’ai déjà faite (en kayak) j’habite à côté… Mais ce que j’attend avec impatience c’est la participation aux activités… le problème c’est que je ne sais pas lesquelles choisir.

Un petit aperçu des ateliers proposés :

  • Cuisine plein air.
  • Premiers secours en rivière.
  • Gainage et posture en canoë.
  • Yoga et respiration.
  • Technique et sécurité canoë : intermédiaires et avancés.
  • Atelier canoë pour parfaits débutants.
  • Atelier canoë pour niveaux intermédiaires.
  • Atelier canoë experts (eaux vives classe 3).
  • Bivouac / campement / matos camping.
  • Organiser un voyage en canoë.
  • « Bachologie » : l’art et la manière d’utiliser une bâche (tarp).
  • Faune et flore de la rivière Drôme.
  • Stage kayak enfants.
  • Relaxation.
  • Vidéo et photo en rivière.
  • Canoë baroud.
  • Pêche en canoë.
  • Gestion de l’énérgie en bivouac : batteries, panneaux solaires…
  • Camping sans trace / Leave No Trace.
  • Gestion de groupe (leadership).

Plutôt sympa non?

Si vous souhaitez en savoir plus sur cette rencontre très festive, c’est par ici  http://www.opencanoefestival.com/

 

Ma première randonnée itinérante : le tour du Mont Blanc

Pour ma première expérience en matière de randonnée itinérante en autonomie, j’avais 14 ans. Des amis de mes parents, connaissant mon goût pour la marche, m’ont proposé de m’emmener faire le tour du Mont Blanc en 9 jours. J’étais excitée comme un cabri (l’image me parait plus appropriée que « comme une puce ») à l’idée de vivre une telle aventure.

Alors a commencé la course au matériel : il me fallait des chaussures adaptées à la montagne, un sac à dos assez grand, un duvet… Les grandes enseignes du sport n’avaient pas alors pignon sur rue. Et mes parents ne voulant pas investir des sommes astronomiques dans ce qui n’était peut-être qu’une lubie, mon équipement fut des plus hétéroclites.

Des chaussures en cuir prêtées par une connaissance et des chaussettes en laine tricotées par ma grand-mère. Le sac à dos de l’armée de mon père, dans lequel j’ai fourré une couverture, également de l’armée pour compenser la faible capacité d’isolation d’un duvet synthétique, un jean de rechange et des tee-shirts en coton, pull en laine, k-way, tapis de sol, gourde de l’armée (et oui, mon père était militaire…). Évidement tout cela n’était pas très compressible et pendouillait un peu partout. Mais j’étais très fière de ma tenue d’aventurière et prête à conquérir le monde.

Ah la belle inconscience de la jeunesse !

J’ai très vite compris que, malgré les éloges paternels sur la résistance du matériel militaire, l’armée n’avait jamais œuvré au confort de ses troufions et à la légèreté de son équipement… Au bout de quelques jours, je me suis retrouvée avec la peau à vif à l’endroit où l’armature en fer/cuir du sac frottait sur le bas de mon dos. Frottement amplifié par l’absence de ceinture au niveau des hanches. J’avais également les épaules en compote et un léger mal de dos.

Le jean (sans élasthanne) gênait l’amplitude de mes mouvements, rajoutant une force contraire à mon élévation tant physique que spirituelle. Le tee-shirt en coton, trempé aux premières sueurs, me glaçait délicieusement dès la pause. La nuit la couverture glissait sur le nylon du sac de couchage qui n’offrait plus de protection contre les nuits glaciales sous la tente en altitude. Le rhume qui s’en suivit n’a pas facilité ma capacité à l’effort lors des longues ascensions.

Quant aux chaussures, adaptées aux pieds de la précédente propriétaire, leur cuir rechignait à faire un effort pour les miens. Et tout l’amour que ma grand-mère avait porté à la confection des chaussettes n’a pas suffi à me protéger des ampoules.

Moi la mécréante, je me suis surprise à prier tous les jours Dieu et tous ses saints pour qu’il pleuve le jour suivant car c’est en bus que nous faisions les étapes de mauvais temps.

Par ailleurs le rythme de mes compagnons d’aventure était plus rapide que le mien, leur endurance plus grande, leur équipement mieux adapté (ce sont eux qui portaient tentes et popotes). L’avantage était que les premiers arrivés montaient le camp, et qu’une bonne âme revenait toujours à ma rencontre pour finir l’étape et porter mon sac. Je terminais les journées dans un état de fatigue extrême. Et je me levais courbatue, fatiguée, les nuits à la dure n’étant pas très réparatrices.

Au bout des 9 jours, j’aurais dû abandonner à jamais toute nouvelle tentative de randonnée itinérante. Mais, quelques années plus tard, me sont revenus les magnifiques paysages, la fierté de contempler tout en bas, minuscule, le dernier village traversé, l’ivresse de l’altitude combinée au bien être apporté par les endorphines….

Bref, je suis repartie. Et je partagerai avec vous, dans un prochain article, les conclusions que j’ai tirées de cette expérience pour que mes aventures ne soient plus des galères.